Il fait figure d’exception : dès février, Emmanuel avait monté une cellule de crise et lancé un test de confinement en situation réelle, pour « voir si l’IT tenait », pour connecter à domicile les 300 employés du centre d’appels d’Amiens (une fierté de l’entreprise, qui tient à préserver ces emplois français) et préparer ses 1 500 collaborateurs à la distanciation.
« Le dialogue social est très important. Dans nos usines, par exemple, les salariés portent des tenues spécifiques, ils ont un temps d’habillage dans les vestiaires et des pauses : ces évènements d’équipe sont bouleversés en période Covid. Cela peut paraître des détails : ce n’est pas le cas. C’est tout cela qui fait que les collaborateurs se sentent épaulés. »
Le 16 mars, Emmanuel était donc prêt. Durant les deux mois de confinement, l’opérationnel n’a pas souffert. Pas d’arrêt de l’activité, ni de recours au chômage partiel. L’entreprise a enregistré en revanche une baisse de chiffre d’affaires due à la sous-consommation d’énergie, dans l’hôtellerie-restauration notamment.