“Maintenant qu’on a levé, il faut qu’on aille vite, il faut qu’on industrialise, il faut qu’on signe des contrats”, énumère Gilles. Vue de l’extérieur, la somme a de quoi faire rêver. De l’intérieur, elle fait tourner la tête. “Le jour où on t’annonce ça, tu es content mais en réalité, deux heures plus tard, tu te rends compte que tu es dans une situation hyper compliquée, parce que tu vas devoir foncer”.
Jungle a de bons atouts : “On a déjà fait beaucoup de choses, on commence à savoir un petit peu qui on est, on commence à avoir une structure, une équipe”. “On a construit une maison, ça fonctionne, et là il faut un village. Il faut faire des routes, des ponts, des magasins. C’est une autre étape, c’est plus sophistiqué, c’est plus difficile”. Et notamment parce qu’un village dépend de plusieurs acteurs : “il y a des acteurs extérieurs qui arrivent, qui compliquent les processus, et tu dois réguler tout ça”.
Finalement, le Graal ne fait que de reculer. “L’entrepreneuriat, c’est se rendre compte six mois plus tard, un an plus tard, trois ans plus tard, qu’un truc qui te semblait être la ligne d’arrivée, était juste une composante de l’équation, un paramètre”.