Les deux fondateurs d’ADN ont construit il y a quatre ans un test de QI, pour Quotient d’Insécurité. Au départ, ce test leur servait à recruter leurs propres collaborateurs. Aujourd’hui, c’est un outil précieux pour l’ensemble des chefs d’entreprise. Le QI est la capacité d’une personne à gérer l’incertitude de manière efficace et dans la durée, c’est le reflet de son aptitude à prendre des décisions sans maîtriser tous les facteurs. Autrement dit, à accepter une certaine prise de risques dans son management. Et à dépasser les biais de perception (« Plus un QI est faible, plus on interprète la réalité, plus on a tendance à voir les choses comme on aimerait qu’elles soient. »). Un QI élevé, c’est la capacité à affronter les dilemmes : à choisir entre deux solutions imparfaites. La « bonne décision » n’existe pas, il y aura des mécontents dans tous les cas, mais il faut trancher.
Bonne nouvelle : le QI peut s’améliorer. Si votre QI est faible, tout espoir n’est pas perdu. Et le sachant, vous pourrez plus facilement déléguer la prise de décisions. « Certains dirigeants très charismatiques, très sûrs d’eux, craquent complètement lorsque le risque de blessure égotique l’emporte. Il est temps alors de passer le relais. »
Pour mesurer son QI, il faut passer des tests en ligne, mais aussi des exercices pratiques. En revanche, un autre test est réalisable à 100% sur le site d’ADN : le test de négociateur (adninsider.com), qui mesure à la fois l’empathie et la sympathie. L’empathie étant la capacité à percevoir et accepter les émotions des autres comme légitimes. La sympathie, elle, relève du partage émotionnel, c’est le fait de souffrir avec l’autre. Un savant mélange des deux est requis pour être un bon négociateur. « Et on attend d’un leader de voir l’émotion de l’autre sans la partager ».