Co-fondateur et président du groupe Visiativ (dédié à l’accompagnement des entreprises à la transformation numérique) et co-fondateur d’Axeleo, un accélérateur pour les start-up de services, labellisé French Tech, Laurent Fiard, 56 ans, a lancé Visiativ avec un associé en 1987…. et compte aujourd’hui plus de 1 000 collaborateurs, répartis dans 10 pays.
Son cœur d’activité : la transmission. C’est la vocation de ses deux entreprises. Mais on la sent aussi affleurer très vite comme un moteur dans le parcours personnel de Laurent. « L’intelligence, ce n’est pas la compétence, c’est la capacité à s’adapter. Bien sûr, on a besoin d’un socle de compétences, mais il est très vite périmé, surtout dans nos métiers de l’informatique. La formation va devenir continue. C’est ce que je dis à mes collaborateurs. Je les choisis en fonction de leur curiosité : c’est le début de l’apprentissage. Je veux les aider à apprendre… et je veux que ma boîte puisse tourner sans moi. »
Techniquement, c’est déjà le cas, même si Laurent n’envisage pas de « vendre ». « Ce n’est pas le bon mot. Ce à quoi je pense, c’est la pérennité de l’entreprise. Je préfère le terme de transmission, sinon c’est super égoïste. J’y pense depuis longtemps et notre actionnariat est déjà collectif – tout ça peut fonctionner sans moi. »
Aujourd’hui, avec 1 000 collaborateurs, Laurent ne connaît plus tous ses salariés et c’est « une grande frustration ». « C’est dur de ne plus être en interaction avec l’ensemble des équipes. J’ai besoin d’être à égalité – on n’est que des êtres humains. J’ai horreur des relations politiques – quand on vous parle bien parce que vous êtes le patron. »