Les marchés étaient déjà imprévisibles à cause de la crise sanitaire, ils restent imprédictibles en ajoutant les problématiques d’approvisionnement de l’ère post Covid. “Aujourd’hui, et particulièrement depuis deux ans, le prix est véritablement un critère majeur”, Olivier de Montlivault donne le ton. La transparence des prix est exacerbée sur internet parce que les consommateurs, qu’ils soient particuliers ou professionnels, peuvent trouver un produit particulier au prix le plus bas possible, en seulement quelques clics. La notion de prix de référence des consommateurs a été brouillée par la possibilité de comparer rapidement, dans un secteur où le marché peut vite évoluer, comme l’explique la responsable e-commerce de Babymoov, Chloé Neyrial. “Un magasin de n’importe quelle ville peut mettre un produit en place de marché au prix qu’il souhaite et tirer le prix vers le bas parce que tous les autres acteurs vont s’aligner”. Et en ligne, les géants comme Amazon cassent les normes, avec des prix toujours plus attractifs. Mais aussi des processus toujours plus efficaces (à lire plus loin, sur le sujet du B2B)
Alors pour se différencier, Mélanie Troiano mise sur le branding : “chez Easypara, nous avons axé notre positionnement sur le service, on essaye de brander au maximum notre image, d’apporter du service au-delà du prix”. Pour le dirigeant et fondateur de SOS accessoire Olivier de Montlivault, il faut “progressivement essayer d’amener le consommateur par d’autres biais, le contenu est un élément majeur de différenciation d’attractivité et de conversion sur la toile”. Du côté de l’horloger Pierre Lannier, Jean-Baptiste Kuhn a mis en place une stratégie qui consiste à proposer du contenu exclusivement en ligne : “il faut apporter un vrai plus, c’est des gammes peut être différentes, c’est des exclusivités web, des services disponibles uniquement sur le service e-commerce de la marque et pas les distributeurs”.