Mais l’entrepreneuse donne l’impression de garder quelques réticences. “Il y a une règle en recrutement c’est quand il y a un doute, il n’y a pas de doute. Quand il y a un doute il ne faut pas se lancer”. Sa toute première erreur selon elle, est d’avoir priorisé les compétences par rapport au cote humain. “Finalement, c’est 50/50, les compétences peuvent s’apprendre, mais la personnalité quand ça ne passe pas, et bien ça ne passe pas”. Avec l’expérience, elle n’a toujours pas trouvé de recette magique pour réussir ses recrutements, “parfois quand il n’y a pas de doute, ça ne fonctionne pas non plus “. Et “c’est ça qui est complique avec l’humain, c’est que nous ne sommes jamais dans le même contexte quand on rencontre les gens”.
Lorsqu’on questionne Sandra Rey sur la qualité qui la définie au mieux, elle cite la résilience. Et cette résilience lui a appris à revoir ses attentes sur ses employés. “J’avais beaucoup trop d’attente auprès des gens, je m’attendais à ce qu’on s’implique autant que moi alors que ça ne sera jamais le cas”. Elle a conscience que dans son équipe, certains sont “très impliques”, mais “ils ne le seront jamais à mon niveau, et c’est normal”.
Souvent déçue, elle a appris à lâcher prise auprès de ses équipes. “Et le lâcher prise c’est aussi être capable de déléguer, être capable de faire confiance. C’est ce que j’essaye de faire”.