Très vite, Fathi pose sur la table ses origines sociales. « J’ai grandi à Agde, près Béziers, où je vis désormais. J’ai perdu mon père à l’âge de 9 ans. Il était ouvrier. Clairement, vouloir devenir patron, c’est une revanche sociale. Entreprendre, c’est le Graal. »
Fathi travaille sa personnalité, il la construit au fil du temps de manière à ressembler à l’image qu’il se fait de l’entrepreneur. Il se lance dans le rugby : « Tu te fais violence, tu vas au-delà de tes peurs ». Et puis il décroche cet emploi chez Mondelez. « En soi, c’était déjà une consécration. J’ai commencé comme chef de secteur, puis j’ai évolué vers le marketing – ça a cassé mon plafond de verre. Je n’étais plus cantonné à la vente, j’entrais dans la stratégie. Je savais qu’il me manquait une structure mentale, une éducation, des codes. J’ai appris tout ça sur le terrain. »