Yuri Narozniak, diplômé de Sciences Po, a tenu des postes à responsabilités chez GAN et Groupama, mais c’est aussi un lyrique, un affectif : « L’Italie est ma deuxième patrie, celle du cœur, explique-t-il. Nous y sommes très attachés, mon épouse et moi : elle est artiste-peintre, passionnée par les techniques anciennes. Nous avons vécu onze ans à Rome. »
La minute d’après, nous voici en Chine : « J’y ai travaillé près de dix ans également : six ans à Hong Kong et trois à Pékin. C’est là que j’ai découvert l’impact des économies d’échelle. J’exerçais déjà dans le secteur des assurances, et même plus largement dans celui la protection – qui inclut la prévention. Protéger les siens est quelque chose qui m’a toujours mû. »
On le comprend au bout de quelques minutes, Yuri est un charmeur. Mais avec sincérité : ce n’est pas un enjôleur. Ses manières douces et sa voix confiante font de lui un personnage qui accroche la lumière. Il se nourrit du contact des autres : « J’ai toujours été un homme de terrain. Quand je dirigeais une filiale de Groupama, ce qui m’intéressait c’était d’écouter les clients : pour comprendre pourquoi ils adhéraient ou pas à une proposition de valeur – pour comprendre la répulsion, aussi. »