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Lucas, l'envol



Créée par Lucas Gebhardt en 2016 et lancée en 2018, mobee travel est une plateforme de réservation en ligne pour les personnes à mobilité réduite. Le site vient de remporter la BFM Académie*. Il culmine sur la première place du podium dans sa catégorie. Pour son patron, fils d’un père ouvrier et d’une maman employée, c’est une belle revanche sur la vie. L’argent n’est plus un problème. La solution, Lucas l’a trouvée en travaillant d’arrache-pied. Grâce à mobee travel, le patron lyonnais a décollé et poursuit sa trajectoire en haute altitude.


L’offre de mobee travel est complète : logements labellisés et certifiés selon un cahier des charges exigeants, accompagnés de services aux personnes en situation de handicap : assistance médicale, activités adaptées ou transport.

La smart tech a diversifié ses activités depuis peu. La solution MOBEE BUSINESS est entrée dans le jeu. C’est une agence de voyages d’affaires responsable, autant sur le plan environnemental que sur le plan social : elle est accessible à tous les collaborateurs, sans discrimination.


Désir d’ascension sociale


Issu d’un milieu social modeste, excellent élève, lecteur assidu d’ouvrages d’économie, Lucas Gebhardt dirige aujourd’hui une start-up qui fait le pari de lever plusieurs millions d’euros d’ici la fin de l’année.

Celui qui avoue avoir « voulu être riche depuis très jeune » avait pour première ambition de devenir trader. Grand fan du Loup de Wall Street, récit inspiré d’une expérience réelle, il raconte avec précision les pérégrinations du héros, son modèle. Avant de voir le film de Martin Scorsese au cinéma, il avait lu le livre autobiographique éponyme de Jordan Belfort.

« C’est un jeune homme qui se met à gagner 40 millions de dollars par an à 26 ans. Son intelligence de la bourse [il décrit les méandres du scénario qui va conduire le héros à la réussite, ndlr] va lui permettre d’acquérir la maison la plus chère de Manhattan, alors qu’il venait du Bronx ».

« Pas pour devenir Bill Gates, mais pour que mes enfants puissent partir en voyages, sans que cela soit problématique »

L’identification est évidente pour celui qui a finalement décidé d’entreprendre « pas pour devenir Bill Gates, mais pour que mes enfants puissent partir en voyages, sans que cela soit problématique ».

« Quand je faisais de l’économie, la plupart des élèves venaient d’une classe supérieure. J’avais un peu honte de parler de mes origines. Un de mes professeurs d’économie m’avait même dit qu’il était logique que j’ai une vision très libérale des choses, parce que je venais probablement d’une famille aisée ! ».


Un gardien de but devenu attaquant


Lorsqu’il étudiait à l’IAE Lyon, Lucas Gebhardt était dispensé d’assiduité en tant que sportif de haut niveau. Gardien de but dans une équipe de football, il se rappelle que la seule chose que les supporters retenaient de ses matchs, c’était les arrêts ratés et pas les ballons qu’il avait repoussés.

« J’avais fait des matchs exceptionnels, avec 10 arrêts réussis. Mais la seule chose dont on me parlait, c’était le seul que j’avais encaissé. À l’époque j’étais très effacé, mais j’ai changé ».

Cette évolution s’est traduite sur le terrain. Le CEO a repris le foot, mais cette fois-ci au poste d’attaquant !

« numéro 1, point final »

« Si je rate 10 occasions et que je mets un but, cette fois, c’est le but qu’on va retenir ».


Comment ne pas faire le lien avec l’esprit start-up ? Des échecs, mais la seule chose à retenir, ce sont les succès ! D’ailleurs Lucas Gebhardt « veut toujours faire mieux ». Il veut être « numéro 1, point final ». Il savoure chaque victoire et ne se focalise pas sur les actions qui n’ont pas abouti.


Panique face à la pandémie


Lorsque la crise sanitaire arrive, c’est le choc. Sans voyage possible, son application perd de sa superbe. D’un naturel optimiste, il avoue ne pas avoir vu venir.

« Je me disais qu’il n’y avait pas tant de gens malades, je ne voulais pas voir la réalité. Mais avec le premier confinement, tous les voyages au Japon pour les JO s’annulaient les uns après les autres ».

Pendant cette période, les investisseurs font grise mine. Le lecteur des Pensées de Marc-Aurèle, réagit avec stoïcisme. Mais lorsque son plus gros investisseur fait machine arrière, le CEO comprend l’ampleur du problème. Au début du mois de mars 2020, mobee travel perd entre 200 000 et 300 000 euros de levée de fonds en une seule semaine… Il imagine alors une stratégie pour rebondir en capitalisant sur le temps gagné.

Le voilà qui démontre aux investisseurs qu’il est bon d’insuffler de l’argent, parce que son entreprise fera la différence à l’avenir. Il en profite également pour approfondir ses connaissances du marché travel.

Stoïque pendant la crise sanitaire, il l’est aussi habituellement avec les 13 membres de son équipe.

« En tant que manager, je me décris comme paternel, proche des collaborateurs, avec la volonté de les aider. Ma porte est toujours ouverte et je laisse un grand degré d’autonomie aux salariés ».

Lucas Gebhardt croit définitivement au mérite, à la valeur du travail. Il n’est et ne sera jamais parmi les Albatros du poème de Charles Baudelaire… A l’inverse de « ces rois de l’azur, maladroits et honteux » qui « laissent piteusement leurs grandes ailes blanches ; comme des avirons traîner à côté d’eux », il a su prendre son envol vers les sommets de l’univers des start-up.

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