Lorsque la crise sanitaire arrive, c’est le choc. Sans voyage possible, son application perd de sa superbe. D’un naturel optimiste, il avoue ne pas avoir vu venir.
« Je me disais qu’il n’y avait pas tant de gens malades, je ne voulais pas voir la réalité. Mais avec le premier confinement, tous les voyages au Japon pour les JO s’annulaient les uns après les autres ».
Pendant cette période, les investisseurs font grise mine. Le lecteur des Pensées de Marc-Aurèle, réagit avec stoïcisme. Mais lorsque son plus gros investisseur fait machine arrière, le CEO comprend l’ampleur du problème. Au début du mois de mars 2020, mobee travel perd entre 200 000 et 300 000 euros de levée de fonds en une seule semaine… Il imagine alors une stratégie pour rebondir en capitalisant sur le temps gagné.
Le voilà qui démontre aux investisseurs qu’il est bon d’insuffler de l’argent, parce que son entreprise fera la différence à l’avenir. Il en profite également pour approfondir ses connaissances du marché travel.
Stoïque pendant la crise sanitaire, il l’est aussi habituellement avec les 13 membres de son équipe.
« En tant que manager, je me décris comme paternel, proche des collaborateurs, avec la volonté de les aider. Ma porte est toujours ouverte et je laisse un grand degré d’autonomie aux salariés ».
Lucas Gebhardt croit définitivement au mérite, à la valeur du travail. Il n’est et ne sera jamais parmi les Albatros du poème de Charles Baudelaire… A l’inverse de « ces rois de l’azur, maladroits et honteux » qui « laissent piteusement leurs grandes ailes blanches ; comme des avirons traîner à côté d’eux », il a su prendre son envol vers les sommets de l’univers des start-up.