Alexandre : Capitaliser sur ses différences
Alexandre Barret est le CMO de Blank, la banque en ligne des indépendants. Quand il a été recruté pour diriger le marketing de cette start-up, l’hypercroissance était déjà en marche. Comment a-t-il rejoint le navire du scale-up ? Quelles ambitions a-t-il pour l’entreprise, et comment compte-t-il y parvenir ? Le Corrézien – et fier de l’être – nous raconte son parcours, ses succès et ses questionnements.
Les premiers jours d’un CMO de scale-up
Les objectifs tu prioriseras
Alexandre n’a pas eu le temps de s’éparpiller. Lorsqu’il arrive chez Blank, l’entreprise existe depuis 6 mois seulement, mais le produit est clair et ses cibles identifiées. Le rôle du marketing : déterminer le facteur-clé du succès pour l’année à venir. Rapidement, l’acquisition de nouveaux clients se dégage comme priorité n°1. Un bon challenge pour le chef du marketing, qui doit multiplier le nombre de clients par 6… En douze mois.
Des tests, à foison tu feras
La jeune équipe marketing se lance dans une série de tests rapides sur tous les aspects du site, et consigne soigneusement chaque événement dans un calendrier afin d’en mesurer les impacts sur l’avenir.
« Est-ce que le bench est converti ? Les CTA doit-il être actif ou passif ? À quel moment faut-il relancer le client qui est parti ? Pour obtenir le plus de clients possible, on doit avoir énormément d’informations. Le meilleur moyen de les obtenir : tester. »
Le reporting, point tu ne négligeras
Tester, c’est très bien, mais encore faut-il être capable d’analyser les résultats. Alexandre est convaincu que le reporting doit être froid, dénué d’émotions, pour que l’analyse soit constructive. Autre conseil de Maître Yoda : chérissons nos échecs, car ils nous font avancer !
« L’année dernière, j’ai fait le décompte de nos échecs, et je suis assez déçu : on n’en a pas eu assez. »
Le marketing doit comprendre le client
Tous ces tests ont donc permis à l’équipe marketing de saisir un peu mieux le parcours du client sur Blank. Mais pour atteindre ses objectifs, Alexandre a dû aller encore plus loin : « Quand on a l’impression d’avoir une super offre, un super site, mais que le client ne convertit pas, il faut se mettre à sa place. On peut même l’appeler ! Lui demander « pourquoi vous n’avez pas cliqué ? » Le client a toujours raison, ça ne sert à rien de le convaincre. Il faut le comprendre. »
C’est avec ce marketing « haute couture » qu’Alexandre a réussi à maîtriser le délicat combo de l’offre et du canal de distribution.
Le marketing en hypercroissance, c’est deux fois l’Himalaya
Les jours se suivent et ne ressemblent pas pour le CMO, qui aime dire à ses équipes : « L’année dernière, on a gravi l’Himalaya, et l’année prochaine on va en faire deux. »
Pas toujours évident pour une start-up qui débarque sur un secteur hyper-compétitif. Pour se faire sa place parmi les mastodontes de la banque, Blank a su évaluer ce qui lui manquait, ce qu’elle faisait d’aussi bien et surtout, ce qui la différencie des autres.
« Qu’est-ce qui fait que ton business est unique et original ? Certes, tu fournis un compte pro avec une carte et la possibilité de faire des virements. Mais en quoi le fais-tu mieux que les autres ? » C’est en identifiant leurs forces qu’Alexandre et ses équipes ont su se focaliser sur une cible (les indépendants), délaissant volontairement les autres pour capitaliser sur leurs différences.
« En marketing, tu es censé être le meilleur pote de tes clients. »
À propos de Blank
Blank est une néobanque qui propose des comptes professionnels aux indépendants. Créée en 2021, elle est soutenue par le groupe Crédit Agricole au travers de son incubateur La Fabrique by CA.
À propos d’Alexandre Barret
CMO de Blank depuis octobre 2021, Alexandre a déjà 15 ans d’expérience dans le marketing, dont cinq au sein de la fintech australienne Maestrano. Son objectif chez Blank en ces temps d’hypercroissance : faire parler de la marque et acquérir de nouveaux clients.