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Olivier Poncin - PDG de Catana Group : "Etre le moins dépendant possible"

Dernière mise à jour : 28 mars

Olivier Poncin

Pour le président du fabricant de catamarans Catana Group,  si la dépendance totale,  qu’elle soit industrielle ou numérique, le degré de dépendance acceptable doit faire l’objet d’une réflexion stratégique au sein de l’entreprise.


Ne pas mettre ses œufs dans le même panier : une expression qui résume bien la stratégie de Catana Group, fabricant de catamarans. Olivier Poncin, son dirigeant,  explique  : «  Une partie de nos données sont hébergées sur un cloud Microsoft,  une partie en interne,  et une autre partie migrée vers des data centers français. »  Ainsi,  depuis plusieurs années,  Catana Group travaille avec Novenci/ID Line,  situé dans l’Ouest de la France. « Ce partenaire de confiance, choisi par notre DSI, s’inscrit dans notre démarche de souveraineté et de sécurité », déclare Olivier Poncin.


Pourtant,  aussi confiant que peut être Olivier Poncin,  il reconnaît qu’une cyber-attaque représente une menace réelle. Dans son secteur d’activité,  Fountaine-Pajot et le groupe Bénéteau en ont récemment été victimes... « Personne n’est à l’abri… Mais nous disposons de mécanismes de sauvegarde qui assureraient une remise en état de nos systèmes en deux jours en cas d’attaque », relativise-t-il.


Une dépendance mesurée Que ce soit pour le numérique ou la partie industrielle,  le dirigeant insiste sur la définition d’un degré de dépendance tolérable  : «  Ce devrait faire l’objet d’une réflexion stratégique par chaque entreprise française, et particulièrement depuis la crise du Covid. »


D’ailleurs,  avec ses deux usines en France et une en Tunisie,  Catana Group a choisi de rester le plus local possible dans le cadre de son processus de production. « Pour fabriquer nos bateaux,  nous achetons et transformons des matières premières en provenance de fournisseurs de proximité ; mais nous faisons quand même face à leurs propres difficultés d’approvisionnements », souligne Olivier Poncin, qui fait état d’un fournisseur de charnières italien qui honore difficilement ses commandes, lui-même se fournissant en Chine...


«  Toutes nos usines disposent d’imprimantes 3D. Une solution qui n’est envisageable que pour produire quelques pièces,  de références qui ne se fabriquent plus pour la plupart, mais pas pour une production en série »,  regrette le dirigeant. La souveraineté industrielle reste donc difficile à maintenir, malgré la bonne volonté.


« La souveraineté industrielle reste donc difficile à maintenir, malgré la bonne volonté. »

Interview issu de l'étude : Concilier performance industrielle et souveraineté technologique, éditée par Instinct Collectif en partenariat avec Cleyrop.

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